Saturday 21 April 2007

Espagne - Myriam

Bonjour à tous,

Suite à mon dernier email, Lianne et moi sommes allées à Fès et à Rabat au Maroc. Le temps s'est malheureusement gâté et les choses en se sont pas améliorées une fois en Espagne. Les changements climatiques semblent prendre tout le monde de court. On nous raconte qu'en France il fait un temps splendide, alors qu'en Espagne il pleut à boire debout. Le monde à l'envers.

Les douanes marocaines sont à l'opposé des anglaises. J'ai réussis à apporter toutes mes bouteilles dans l'avion, de même que mon tire bouchon qui ressemble plus à une arme blanche que d'autre chose. Nous avons passé une semaine à Madrid et sur ce nous avons seulement dormi deux nuits à l'auberge de jeunesse. Nous sommes maintenant des fans invétérées de couch surfing. Ce site internet est dédié à tous les voyageurs sans le sous. On fait une recherche pour trouver les membres dans une ville souhaitée. On leur envoit un courriel avec les dates de notre passage et on attend les réponses. On est présentement à notre 4e couch surf.

Nous avons vécues 3 jours chez Kiké. Il a 30 ans, travaille en cinéma, habite avec son père et sa soeur, ses 3 chats et son chien paranoïaque. Kiké a hébergé d'autres couch surfers en même temps que nous : Luis et Laurie de San diego. Une vraie maison de fous. On est tous sortis boire de la bière et manger des tapas (gratuits!) dans ce bar extrèmement rempli. On est rentrés et on est demeurés dans l'entrée. Impossible d'avancer. Au El tigre, il y a des gens debout même dans la vitrine. Dròle d'ambiance. À Madrid, il faut sortir à minuit (si tu arrives à 11h30, tu es socialement mésadapté ?!?) . Tu bois jusqu'à 3 heures du matin et ensuite, tu vas dans une discothèque (où encore une fois il y a beaucoup trop de gens). À 6 heures du matin, tu vas dans un after hours jusqu'à midi. De 14 heures à 17 heures, tu fais la siesta et tu recommences le soir même. J'ai beau aimer faire le party, je ne suis définitivement pas originaire de Madrid. Ils me clanchent tous.

Évidemment, je me fais toujours avoir par la putain de siesta. Tous les magasins sont fermés et les rues sont désertes. Il n'y a rien à faire sauf faire comme tout le monde : dormir ou... aller boire de la petite bière blonde au bistrot (à 1 euro, il faut le préciser). J'aime beaucoup les prix de l'alcool en Espagne. Ma dernière bouteille de vin a coûté moins cher que mon yogourt (0,49 sous!!!). Tout le monde m'avait prévenue que je risquais de devenir gaga (ou alcolo) avec le vin en Europe. Eh bien c'est chose faite (pas l'alcoolisme...). Et mon vin à moins d'un euro ne goûte pas la piquette. Oh non. Notre bon vin maison et l'auberge devraient être bannis de la surface de la planète.

À Madrid, on est tombées sur le cul en voyant l'architecture. À chaque pas, la gueule nous tombe. On marche pendant des heures. Le soleil de 16heures correspond à notre lumière de midi et le soleil se couche à 21 heures environs. Nous avons visité de nombreux musées, fait une overdose de jambon et bu des cafés miniatures.

Le jambon mérite une attention plus particulière. Alors, partout dans les restaurants, les marchés, les bistrots, à l'épicerie, il y a des jambes de porc suspendues. Il n'existe pas de pizza sans jambon; pour déjeuner, j'ai commandé des toasts et j'ai reçu du pain baguette avec du jambon; même notre sac de chips au cinéma goûtait le jambon.

Mon espagnol va bon train. Ce qui m'étonne considérant le fait que je l'ai étudié au secondaire. Jamais nous n'avons besoin de nous renseigner en anglais. De toute façon, ce serait difficile considérant le fait que la majorité des espagnols sont unilingues. Dans les partys, je réussis à dialoguer ou plutôt à me faire comprendre sans trop de problèmes.

Mon moment coup de coeur de Madrid demeure la partie de futból. Nous sommes allées voir Real Madrid jouer au soccer contre Ossasuna, une équipe du pays Basque. Évidemment Real Madrid a gagné. Les espagnols sont hilarants, ils embarquent à fond la caisse dans le match, mais sans jamais être violents. Les commantaires sont toujours très positifs et tout le monde chante et fait du bruit. C'était le jour de Pâques, tous grignotaient des graines de tournesol, tandis que nous mangions nos cocos de pâques. Je n'ai, je crois, jamais vu autant de gens se rassembler en un endroit. On a dû faire la file pour prendre le métro pour rentrer. Les systèmes de transport en Espagne sont excellents. C'est rapide et tout est clairement indiqué.

Notre second hôte s'appelle Tomas, il a 32 ans. Il a un superbe appart au centre-ville. Il est très easy going. L'opposé de chez Kiké. Nous avons eu d'excellentes discussions sur la politique espagnole. Nous sommes de retour chez lui, car nous prenons l'avion pour le portugal demain.

Entre temps, nous avons visité Grenade. Petite ville très charmante dans les montagnes. À Grenade, nous avons logé chez Francesco. Une vraie auberge espagnole. Francesco est italien, il est venu étudier à grenade tout comme ses colocs grâce à Erasmus (programme d'échange universitaire). Toujours entrain de faire le party. On a très peu dormi. Surtout qu'un matin on a dû se lever très tôt pour aller faire la file pour visiter l'Alhambra. L'Espagne fait présentement des démarches pour que ça porte le titre de merveille du monde. Palais immense avec des jardins à couper le souffle. 6000 personnes vont visiter l'Alhambra chaque jour.

À Sevilla, le beau temps nous attendait. Nous sommes demeurées chez Renate, une allemande qui étudie l'espagnol avec son copain français Kevin. Séville est géniale, ni trop gros, ni trop petite comme ville. Plein de belles petites rues sinueuses. On visite les parcs, la cathédrale (où se trouve la tombe de Christophe Colomb), la plaza de españa avec ses bancs dédiés à chacune des régions espagnoles et on assiste à un spectacle de Flamenco.

L'événement marquant fut toutefois la Corrida. C'est très spectaculaire et le rituel est très particulier. Tout d'abord, ils lancent le taureau dans l'arène. Les divers toreadors excitent le taureau puis vont se réfugier derrière des petites portes. Un cavalier sort. Tout le cheval est blindé et même masqué. Le cavalier plante le premier son arme dans le dos du taureau, puis s'en va. Suit alors un torreador qui tente de planter ses 6 lances sur le taureau après avoir exécuté des pas de danses, un vrai petit ballet. Seulement les meilleurs réussissent à toutes les planter. Toute la foule se lève pour l'applaudir et l'orchestre joue un air dramatique et victorieux. Par la suite, ce même toreador se munie de sa fameuse cape rouge et épuise le taureau en le faisant tournoyer jusqu'au moment opportun où il loge son épée entre les vertèbres du taureau. Ce dernier s'effondre sous les cris de la foule. Le toreador s'empare des oreilles, signe de sa victoire sur la bête. Et le stratagème se répète à 6 reprises.

Demain nous nous rendons à Faro au portugal, puis à Lagos, Lisbonne et Porto. De Porto nous prenons l'avion pour Barcelone. De Barcelone nous nous rendons aux îles Canaries. Nous avons acheter nos billets hier pour des bouchés de pain. Merci ryan air.

Je vous souhaite du beau temps, ça suffit la neige.
Donnez-moi de vos nouvelles, j'adore vous lire.
Bisous
Myriam

2 comments:

Anonymous said...

Bravo
C'est une bonne idée de partager les découvertes que vous faites au cours de votre voyage.
Merci pour tout

marielle said...

Bravo
C'est une bonne idée de partager les découvertes que vous faites au cours de votre voyage.
Merci pour tout